samedi 27 août 2011

Cinéma: le dernier Almodovar et La Contesse de Julie Delpy

Commençons par The Countess de Julie Delpy. C'est un film qui est sorti il y'a déjà un moment. La presse a été globalement très positive. Il s'agit du deuxième film de Julie Delpy après l'excellent Two days in Paris. Julie s'est facilement passer de la comédie au drame...ce qui montre un peu l'étendue de son talent. Une fille si créative ne pouvait pas être seulement comédienne. D'ailleurs, elle estime que désormais on devait d'abord la considérer comme réalisatrice (comédienne elle n'aime plus trop faire ça). Bref, tout ça pour dire que son film traite l'histoire d'Erzebeth Bathory. Résumons le assez brièvement. La comtesse Bathory perd son mari lorsque celui-ci combat les Turcs. Elle lui fait des enfants qui seront éduqués loin d'elle à Vienne par des précepteurs. Puis, elle tombe amoureuse d'un jeune homme joué par Daniel BRÜHL C'est la première fois de sa vie qu'elle connait l'amour. En parallèle, j'ai omis d'indiquer que Elisabeth Bathory suite au décès de son mari est la femme la plus riche du royaume et se positionne même devant le roi. C'est une femme très cultivée qui parle 6 langues et passe le plus clairs de son temps avec une sorcière, Darvulia. Le jeune homme, Ivan, est obligé de se séparer d'Erzebeth suite à la pression du pater. Il se marie avec une femme de la bourgeoisie danoise puisque contrairement à Erzebeth il appartient à la petite noblesse. A partir de ce moment là, on peut dire qu'Erzebeth se met à disjoncter. Elle impute la fuite de son jeune amant à sa différence d'âge et par conséquent, à sa vieillesse. Elle est aussi dans l'incapacité d'invalider cette croyance puisque que la communication avec ce dernier est impossible. Elle devient persuader que le sang de jeunes vierges constitue un traitement de choc contre sa vieillesse. Bathory va même jusqu'à penser qu'il faut sacrifier le sang de jeunes vierges de petite noblesse pour bénéficier d'un sang plus pur, mieux à même capable de la préserver contre la vie qui passe. Tout ça se finit bien sure très mal. Erzebeth est condamnée à l'isolement à vie et emmurée. Elle finit par se suicider en tentant de boire son propre sang pour se rajeunir (plus que pour en finir). 

                                                              L'affiche du film. Source: Allocine



Mon avis: Globalement, j'estime que c'est pas mal et largement au dessus des films qui sortent chaque mercredi au cinéma. Les acteurs sont formidables. Mention spéciale à Julie Delpy et Daniel BRÜHL. La qualité de l'image est remarquable, surtout lorsque l'on compare avec la production filmographique française actuelle. Surtout, on ne peut que souligner le fait que Julie Delpy fasse tout sur son film: l'actrice, la réalisatrice, la scénariste... Mais malgré tout je ne classerai pas ce film au rang de chef d'oeuvre. Certains ont rangé ce film sur cette étagère là, ce que je crois un petit peu exagérer. En effet, si on s'intéresse au sens du film, la déception pointe son nez. Le propos est vide. C'est un manifeste féministe: Erzebeth Bathory, une femme de pouvoir sacrifiée en raison de la jalousie des hommes...ou encore un manifeste contre la religion puisque l’héroïne affirme avant de mourir que Dieu n'existe pas, que c'est une chimère pour lutter contre l'angoisse de la fin... Il faut bien sûre atténuer ce message puisque Delpy montre bien que Erzebeth Bathory est coupable en parti des faits pour lesquels on l'accuse. Bref, le portrait de Bathory en héroine féministe en avance sur son temps ne me convient pas. Pourquoi Delpy n'est elle pas allée davantage en profondeur au sujet de son personnage principal? Elle aurait pu rendre l'ensemble plus intéressant. Et oui, il faut préciser que Delpy a pris ses aises quant à l'histoire de la vraie Erzebeth Bathory puisque selon Wiki (! OUI JE SAIS), elle serait morte dans son château. La thèse du suicide n'est pas évoquée, surtout de cette manière qui est peu réaliste... Se mordre le poignet pour provoquer une hémorragie, un geste quelque peu hum cannibale, je n'y crois pas trop. ET VOUS QU'EST QUE VOUS EN PENSE

Deuxième film du jour, La piel que habito d'Almodovar

Je ne vais pas présenter Almodovar, je crois que je me ridiculiserais devant tout le monde. Seulement, j'avais eu un tel choc en regardant La mauvaise éducation avec le sublimissime Gael Garcia Bernal...qui malheureusement je n'ai pas eu devant son nouveau film. Quelqu'un peut il m'expliquer la note de Télérama? Ce qui sauve le film: des acteurs formidables au rang desquels il y'a Antonia Banderas (un vieux beau), Eleana Anaya et la fausse blonde* qui joue la bonne mais qui est en réalité la mère cachée de Pedro (le chirurgien fou alias A. Banderas)et la qualité des images. 
*il s'agit de l'actrice dans Tout sur ma mère
Ce qui le rend sans intérêt: le scénario c'est à dire ce qui me tient le plus à coeur. 
le film en quelque mots: Un chirurgien fou et brillant Pedro capture le violeur de sa fille pour le transformer précisément en sa fille suite au décès de celle-ci en maison psychiatrique du fait de son viol dont elle ne s'est jamais remis. Pedro a aussi perdu sa femme morte brûlée dans un accident de voiture où elle était accompagnée par son amant qui lui a survécu. Cet amant n'est autre que le frère de Pedro puisque sa mère est la femme de ménage. Vous me suivez? Alambiqué mais bon c'est du Almodovar...oui mais du mauvais Almodovar. 


CONSEIL: n'allez pas le voir à mois qu'Antonio Banderas vous fasse quelque chose. Ce type a un pouvoir de séduction sur les femmes de 7 à 77 ans. Croyez moi...

Bon visionnage de The Countess...

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