La semaine dernière, j'ai fini de lire Neige d'Orhan Pamuk. J'avais déjà précédemment essayé de lire Mon nom est rouge du même auteur. Je tiens à dire que je n'avais pas fini de lire ce thriller. Avant de donner mon impression sur la lecture de ce roman, je tiens à vous présenter brièvement les personnages et à vous dresser résumer succin du livre.
Les personnages:
D'abord, il y'a inénarrable Ka qui me fait penser au Joseph K. de Kafka: Ka est né dans une famille bourgeoise d'Istanbul. Il revient en Turquie après une longue période d'exil politique en Allemagne où il a refait sa vie (si on peut dire). Il se rend à Kars où il doit enquêter pour le compte d'un journal stambouliote sur le suicide de jeunes filles voilées. C'est la raison "officielle" de sa venue à Kars. En réalité, Ka qui est aussi poète souhaite revoir la magnifique Ipek. Son objectif tout au long du roman-malgré quelques périodes de doute- est de ramener Ipek en Allemagne. Ainsi, Ka pourrait enfin réaliser son rêve de bonheur.
Ipek: Ka précise bien qu'elle est magnifique et plus belle que sa soeur Kadife.
Kadife: Elle est la meneuse des "filles voilées" à Kars. Elle défend le droit de porter le voile même dans les établissements publiques tels que l'école.
Ipek et Kadife vivent avec leur vieux père dans l'hôtel qui lui appartient à Kars.
Lazuli: Kadife sort avec lui. C'est un terroriste islamiste qui traine avec lui une réputation sulfureuse: il serait à l'origine d'attentats contre des personnalités kémalistes et qui ont donc publiquement désavoué l'Islam.
Zaim: C'est un acteur de théâtre et une ancienne gloire d'Istanbul où dans sa jeunesse il était célébre pour jouer des personnages historiques de grande envergue à l'instar de Napoléon (ce genre là). Sa chute commence justement à partir du moment où il est justement pressenti pour jouer le plus grand rôle de Turquie, celui de Mustapha Kemal alias ATATÜRK. Il a connu Ka dans sa jeunesse puisqu'il vient lui même d'un milieu aisé. Comme Ka, c'est un déraciné. Sa vie consiste à partir de sa chute à présenter ses spectacles dans coins paumés de la Turquie tel Kars. Personnellement, j'ai détesté ce personnage.
Necip et Fazil: ce sont des jeunes étudiants au Lycée des prédicateurs c'est à dire au lycée religieux de Kars. Ils se ressemblent tellement au point que Ka confond (de loin) Necip avec Fazil. Notre poète se sent très proche de Necip qui "en pleine crise de foi" vient lui poser des questions sur l'athéisme et la religion. Necip est un personnage très attachant. Il aime secrètement Kadife, la maitresse de Lazuli tandis que son ami Fazil a une tendresse particulière pour Teslime une des jeunes filles voilées qui s'est malheureusement suicidée.
Muhtar: Il souhaite devenir maire de Kars sous la bannière du parti religieux, le Refah. Il a été marié à Kadife avec qui il a divorcé. Il souhaite se remarier avec elle et compte sur l'aide de Ka pour le lui faire savoir. C'est un personnage naïf.
Les personnages:
D'abord, il y'a inénarrable Ka qui me fait penser au Joseph K. de Kafka: Ka est né dans une famille bourgeoise d'Istanbul. Il revient en Turquie après une longue période d'exil politique en Allemagne où il a refait sa vie (si on peut dire). Il se rend à Kars où il doit enquêter pour le compte d'un journal stambouliote sur le suicide de jeunes filles voilées. C'est la raison "officielle" de sa venue à Kars. En réalité, Ka qui est aussi poète souhaite revoir la magnifique Ipek. Son objectif tout au long du roman-malgré quelques périodes de doute- est de ramener Ipek en Allemagne. Ainsi, Ka pourrait enfin réaliser son rêve de bonheur.
Ipek: Ka précise bien qu'elle est magnifique et plus belle que sa soeur Kadife.
Kadife: Elle est la meneuse des "filles voilées" à Kars. Elle défend le droit de porter le voile même dans les établissements publiques tels que l'école.
Ipek et Kadife vivent avec leur vieux père dans l'hôtel qui lui appartient à Kars.
Lazuli: Kadife sort avec lui. C'est un terroriste islamiste qui traine avec lui une réputation sulfureuse: il serait à l'origine d'attentats contre des personnalités kémalistes et qui ont donc publiquement désavoué l'Islam.
Zaim: C'est un acteur de théâtre et une ancienne gloire d'Istanbul où dans sa jeunesse il était célébre pour jouer des personnages historiques de grande envergue à l'instar de Napoléon (ce genre là). Sa chute commence justement à partir du moment où il est justement pressenti pour jouer le plus grand rôle de Turquie, celui de Mustapha Kemal alias ATATÜRK. Il a connu Ka dans sa jeunesse puisqu'il vient lui même d'un milieu aisé. Comme Ka, c'est un déraciné. Sa vie consiste à partir de sa chute à présenter ses spectacles dans coins paumés de la Turquie tel Kars. Personnellement, j'ai détesté ce personnage.
Necip et Fazil: ce sont des jeunes étudiants au Lycée des prédicateurs c'est à dire au lycée religieux de Kars. Ils se ressemblent tellement au point que Ka confond (de loin) Necip avec Fazil. Notre poète se sent très proche de Necip qui "en pleine crise de foi" vient lui poser des questions sur l'athéisme et la religion. Necip est un personnage très attachant. Il aime secrètement Kadife, la maitresse de Lazuli tandis que son ami Fazil a une tendresse particulière pour Teslime une des jeunes filles voilées qui s'est malheureusement suicidée.
Muhtar: Il souhaite devenir maire de Kars sous la bannière du parti religieux, le Refah. Il a été marié à Kadife avec qui il a divorcé. Il souhaite se remarier avec elle et compte sur l'aide de Ka pour le lui faire savoir. C'est un personnage naïf.
Voilà pour moi les personnages principaux de Neige.
Résumé:
Le livre s'ouvre sur l'enquête de Ka au sujet des filles suicidées. Déjà Ka apparait comme "un fouille-merde" et est facilement repéré par les services secrets de Kars. Au travers de ces interrogatoires, il rencontre des tas de personnages. Il y'a bien entendu Necip et Fazil mais surtout Lazuli terré dans la ville car il est recherché par les services secrets. L'événement tragique qui structure le roman est le coup d'état kémaliste orchestré par Zaim avec l'aide de l'armée et des services de renseignement de Kars lors de la fête organisée par la ville au Théâtre de la nation. Il s'agit du premier spectacle télédiffusé de Kars. Zaim profite de l'isolement de la ville en raison de la neige. Ce coup d'état engendre l'arrestation des islamistes parmi lesquels il y'a les jeunes étudiants du lycée des prédicateurs mais aussi des Kurdes dont on présume qu'ils soutiennent l'action terroriste du PKK. Ce coup d'état d'opérette aboutit à un véritable massacre. Necip est assassiné au théâtre de la Nation où les premières salves de balle sont tirées. Lazuli est recherché. Les services de renseignement demandent à Ka où se trouve Lazuli. Celui-ci s'abstient de dire quelque chose. Il rencontre Zaim, leader de la lutte contre les terroristes islamistes et kurdes qui d'après lui, menacent l'Etat laïque turque à Kars. L'acteur fait tout un sermon méprisant à l'égard de Ka qui représente le libéral peureux qui tout en souhaitant la laïcité pour la Turquie se refuse à condamner les islamistes. Il soupçonne aussi Ka de sympathie avec les islamistes (ce qui n'est pas faux). Or pour Zaim qui est l'image d'une certaine partie de l'élite turque, l'islam politique est synonyme du retard de la Turquie face à l'Occident. Orhan Pamuk parle beaucoup de l'Europe pour signifier l'Occident plus que des Etats-Unis. Pour moi, cela fait parti des instants littéraires mémorables du livre. Au final, Lazuli est arrêté. Ka prévient Kadife et un compromis est trouvé avec Zaim. Si Kadife souhaite la libération de Lazuli, elle doit lors d'une dernière représentation théâtrale sous l'égide de Zaim se dévoilée. Ce serait la preuve que la figure principale des filles voilées de Kars accepterait enfin les valeurs kémalistes. Kadife finit par accepter le marché. Toute cette tragi-comédie se finit par un bain de sang. Zaim est tué lors de la représentation par Kadife grâce à son pistolet chargé. Cette action était prévue dans la pièce. Zaim voulait mourrir sur scène se sachant atteint d'une maladie incurable. Lazuli est pendant ce temps là caché en sécurité. A ce moment là du livre, le lecteur peut penser que tout peu s'arranger même si il a été averti auparavant que Ka a été tué à Francfort de retour à Kars. Il n'a donc aucun espoir que le livre se termine bien mais il se demande comment justement ce dernier peut finir mal. C'est là tout le suspens de la fin du livre: "Pourquoi tout se termine si mal, par la mort de Ka seul à Francfort?". Et bien, Ka va apprendre que Ipek a entretenu une liason avec Lazuli avant celle de Kadife avec ce dernier et que même pendant un temps, Lazuli a eu des relations avec les deux soeurs en même temps. Cela brise net Ka. Il se sent trahi alors même qu'il était sur le point d'emmener Ipek en Allemagne et d'être enfin heureux. Lazuli finit assassiné par l'armée (?), bref par l'Etat. Ipek se doute que c'est Ka qui a vendu Lazuli et en tout les cas ne souhaite plus partir avec lui à Francfort. On sait par la voix du narrateur qui est l'ami de Ka et qui raconte son histoire avant sa mort incongrue à Francfort que c'est bien Ka qui est à l'origine de la mort de Lazuli et qu'il l'a donc dénoncé. Le bonheur de Ka est donc évanoui à jamais. Lorsque le narrateur retourne à Kars, plus personne n'aime Ka car toute la ville se doute qu'il a dénoncé Lazuli. Par ailleurs, Ipek (le narrateur est lui aussi subjugué par sa beauté) remet en question l'amour de Ka puisque suite à son départ pour Francfort il n'est pas retourné à Kars pour la reconquérir. Le narrateur trouve bien deux lettres dans l'appartement de Ka à Francfort destinées à Ipek mais que le triste poète n'a pas envoyé. L'hypothèse est faite que Ka a probablement été tué par des islamistes de Francfort pour venger la mort de Lazuli. Quant à Kadife, ironie de l'histoire si on peut dire, elle épouse Fazil qui se mit à l'aimer brusquement après la mort de Necip. L'excuse de Fazil pour son comportement alors qu'il est un ancien religieux fervent est que c'est l'acharnement amoureux de Necip qui l'a fait tomber amoureux de Kadife.
Ce drame se déroule sous la neige dans la ville pauvre de Kars qui apparait comme une ville de fin du monde. Les heures glorieuses de la ville ont disparu notamment suite au massacre des arméniens, au départ des Russes...Un des poèmes de Ka s'appelle Neige (celui qu'il prononce au théâtre de la Nation).
Bon voilà ce qui me revient à propos de Neige. Je tiens à préciser que je ne l'ai pas sous la main (je l'ai rendu à la bibliothèque Parmentier pour ceux qui connaissent). Par exemple, je confond l'armée avec la police et les services de renseignement. Je ne peux malheureusement pas vérifier.
Mon impression au sujet de ce livre: C'est bien entendu un livre à lire de tout urgence. La langue d'Orhan Pamuk est absolument magnifique. Ce qui peut freiner tout lecteur est à mon avis ce qui ma moi même freiner a savoir le rythme lent du livre. Pamuk a tendance à se perdre dans ses magnifiques descriptions.
Ce que j'aime le + dans ce livre: Pamuk ne se range pas aux côtés des Occidentaux qui dénigrent l'islam en rendant cette religion responsable du retard des pays du Proche Orient (et du Maghreb). C'est personnellement un discours que j'entends souvent en France à la télévision dans la bouche de personnalités de l'acabit de Monsieur Eric Zemmour. C'est la position de Zaim dans le livre et en général des représentants de l'Etat: les militaires, les policiers... Au contraire, Ka va devenir croyant même s'il va avoir tendance à individualiser sa croyance à l'occidental. Il voit sa foi comme un rapport personnel avec Dieu plutôt que comme un ensemble de traditions qui unissent une communauté à savoir celles des musulmans convaincus de Kars. L'auteur est dans une position intermédiaire. Ka ne se soumet pas entièrement à l'Occident qu'il connait bien puisqu'il vit en Allemagne et qu'il a été un ancien communiste lors de sa jeunesse stambouliote. C'est en cela qu'on dit que Pamuk s'interroge sur les rapports entre Orient et Occident. Je suis moyennement d'accord avec cette formulation. D'après moi, Pamuk s'interroge davantage sur le chemin que doit suivre la Turquie pour se moderniser.
Le livre s'ouvre sur l'enquête de Ka au sujet des filles suicidées. Déjà Ka apparait comme "un fouille-merde" et est facilement repéré par les services secrets de Kars. Au travers de ces interrogatoires, il rencontre des tas de personnages. Il y'a bien entendu Necip et Fazil mais surtout Lazuli terré dans la ville car il est recherché par les services secrets. L'événement tragique qui structure le roman est le coup d'état kémaliste orchestré par Zaim avec l'aide de l'armée et des services de renseignement de Kars lors de la fête organisée par la ville au Théâtre de la nation. Il s'agit du premier spectacle télédiffusé de Kars. Zaim profite de l'isolement de la ville en raison de la neige. Ce coup d'état engendre l'arrestation des islamistes parmi lesquels il y'a les jeunes étudiants du lycée des prédicateurs mais aussi des Kurdes dont on présume qu'ils soutiennent l'action terroriste du PKK. Ce coup d'état d'opérette aboutit à un véritable massacre. Necip est assassiné au théâtre de la Nation où les premières salves de balle sont tirées. Lazuli est recherché. Les services de renseignement demandent à Ka où se trouve Lazuli. Celui-ci s'abstient de dire quelque chose. Il rencontre Zaim, leader de la lutte contre les terroristes islamistes et kurdes qui d'après lui, menacent l'Etat laïque turque à Kars. L'acteur fait tout un sermon méprisant à l'égard de Ka qui représente le libéral peureux qui tout en souhaitant la laïcité pour la Turquie se refuse à condamner les islamistes. Il soupçonne aussi Ka de sympathie avec les islamistes (ce qui n'est pas faux). Or pour Zaim qui est l'image d'une certaine partie de l'élite turque, l'islam politique est synonyme du retard de la Turquie face à l'Occident. Orhan Pamuk parle beaucoup de l'Europe pour signifier l'Occident plus que des Etats-Unis. Pour moi, cela fait parti des instants littéraires mémorables du livre. Au final, Lazuli est arrêté. Ka prévient Kadife et un compromis est trouvé avec Zaim. Si Kadife souhaite la libération de Lazuli, elle doit lors d'une dernière représentation théâtrale sous l'égide de Zaim se dévoilée. Ce serait la preuve que la figure principale des filles voilées de Kars accepterait enfin les valeurs kémalistes. Kadife finit par accepter le marché. Toute cette tragi-comédie se finit par un bain de sang. Zaim est tué lors de la représentation par Kadife grâce à son pistolet chargé. Cette action était prévue dans la pièce. Zaim voulait mourrir sur scène se sachant atteint d'une maladie incurable. Lazuli est pendant ce temps là caché en sécurité. A ce moment là du livre, le lecteur peut penser que tout peu s'arranger même si il a été averti auparavant que Ka a été tué à Francfort de retour à Kars. Il n'a donc aucun espoir que le livre se termine bien mais il se demande comment justement ce dernier peut finir mal. C'est là tout le suspens de la fin du livre: "Pourquoi tout se termine si mal, par la mort de Ka seul à Francfort?". Et bien, Ka va apprendre que Ipek a entretenu une liason avec Lazuli avant celle de Kadife avec ce dernier et que même pendant un temps, Lazuli a eu des relations avec les deux soeurs en même temps. Cela brise net Ka. Il se sent trahi alors même qu'il était sur le point d'emmener Ipek en Allemagne et d'être enfin heureux. Lazuli finit assassiné par l'armée (?), bref par l'Etat. Ipek se doute que c'est Ka qui a vendu Lazuli et en tout les cas ne souhaite plus partir avec lui à Francfort. On sait par la voix du narrateur qui est l'ami de Ka et qui raconte son histoire avant sa mort incongrue à Francfort que c'est bien Ka qui est à l'origine de la mort de Lazuli et qu'il l'a donc dénoncé. Le bonheur de Ka est donc évanoui à jamais. Lorsque le narrateur retourne à Kars, plus personne n'aime Ka car toute la ville se doute qu'il a dénoncé Lazuli. Par ailleurs, Ipek (le narrateur est lui aussi subjugué par sa beauté) remet en question l'amour de Ka puisque suite à son départ pour Francfort il n'est pas retourné à Kars pour la reconquérir. Le narrateur trouve bien deux lettres dans l'appartement de Ka à Francfort destinées à Ipek mais que le triste poète n'a pas envoyé. L'hypothèse est faite que Ka a probablement été tué par des islamistes de Francfort pour venger la mort de Lazuli. Quant à Kadife, ironie de l'histoire si on peut dire, elle épouse Fazil qui se mit à l'aimer brusquement après la mort de Necip. L'excuse de Fazil pour son comportement alors qu'il est un ancien religieux fervent est que c'est l'acharnement amoureux de Necip qui l'a fait tomber amoureux de Kadife.
Ce drame se déroule sous la neige dans la ville pauvre de Kars qui apparait comme une ville de fin du monde. Les heures glorieuses de la ville ont disparu notamment suite au massacre des arméniens, au départ des Russes...Un des poèmes de Ka s'appelle Neige (celui qu'il prononce au théâtre de la Nation).
Bon voilà ce qui me revient à propos de Neige. Je tiens à préciser que je ne l'ai pas sous la main (je l'ai rendu à la bibliothèque Parmentier pour ceux qui connaissent). Par exemple, je confond l'armée avec la police et les services de renseignement. Je ne peux malheureusement pas vérifier.
Mon impression au sujet de ce livre: C'est bien entendu un livre à lire de tout urgence. La langue d'Orhan Pamuk est absolument magnifique. Ce qui peut freiner tout lecteur est à mon avis ce qui ma moi même freiner a savoir le rythme lent du livre. Pamuk a tendance à se perdre dans ses magnifiques descriptions.
Ce que j'aime le + dans ce livre: Pamuk ne se range pas aux côtés des Occidentaux qui dénigrent l'islam en rendant cette religion responsable du retard des pays du Proche Orient (et du Maghreb). C'est personnellement un discours que j'entends souvent en France à la télévision dans la bouche de personnalités de l'acabit de Monsieur Eric Zemmour. C'est la position de Zaim dans le livre et en général des représentants de l'Etat: les militaires, les policiers... Au contraire, Ka va devenir croyant même s'il va avoir tendance à individualiser sa croyance à l'occidental. Il voit sa foi comme un rapport personnel avec Dieu plutôt que comme un ensemble de traditions qui unissent une communauté à savoir celles des musulmans convaincus de Kars. L'auteur est dans une position intermédiaire. Ka ne se soumet pas entièrement à l'Occident qu'il connait bien puisqu'il vit en Allemagne et qu'il a été un ancien communiste lors de sa jeunesse stambouliote. C'est en cela qu'on dit que Pamuk s'interroge sur les rapports entre Orient et Occident. Je suis moyennement d'accord avec cette formulation. D'après moi, Pamuk s'interroge davantage sur le chemin que doit suivre la Turquie pour se moderniser.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire